Fushimi Inari – Mysteries of the Kitsune Sanctuary

Fushimi Inari, mysteries of the Kitsune Sanctuary

 

Words by Clément Girard, that I was lucky enough to accompany for his first trip in Japan 🎎
Pictures by me.

 Version française après l’anglaise.
 In the heart of Kyoto, malicious foxes watch over the shrines of Fushimi Inari-Taisha.
Embark on a visual journey to this suspended time, a spiritual escape in shades of green and vermilion.——————-

Paris, September 2, 2019,
” – By the way! I’m leaving for Japan !!
“Oh, it’s great! Will you have time to go to Kyoto? ”

Time. An intangible, impossible notion, time takes on its full meaning in Kyoto. A visit in Kyoto is already the illusion of catching time, finding it, maybe even stopping it. Kyoto is a song for Japan, and a song for time. Here, it seems to flow at its own pace, less than three hours yet from the bustle of the capital. It is not surprising that some places seem to have been preserved in their original state, when the first deities – also known as kamis – came to settle in the area.

A magical place perfectly sums up this timelessness. Perched on the flanks of Mount Inari, the Fushimi Inari-taisha is a postcard of traditional Japan. This immense Shinto shrine dedicated to the Inari kami is complete with an endless tunnel of several thousands of torii – a Japanese word for these sacred wide doors whose vermilion shade contrasts with the vibrant green hues of the vegetation. Curious minds will discover that, according to the legend, most of the torii bear the name of their donors, individuals or companies that are eager to ensure good fortune. This famous spiritual path, lulled by the song of crickets and the steady flow of waterfalls, is a journey through time: as the climb unfolds, students in uniform bump into large groups of tourists dressed in yukata, betrayed by the label that sometimes escapes from their colorful costumes rented in downtown shops.

At the entrance of the sanctuary, two statues of kitsune (foxes) take an ambiguous look at the visitors: no one can say if it is complicity or anger… A faithful messenger of Inari, the kitsune nonetheless remains a yōkai, a kind of supernatural being that is so ubiquitous in Japanese folklore. Not only these creatures are able to possess humans, they also take malicious pleasure in playing tricks on them. Passing through one of the torii is like penetrating into their world – the unseen realm of spirits – at your own risk!

As you get closer to the top, visitors are becoming scarce and time seems to slow down. Some stalls then deploy a range of candy holders and dorayaki, stuffed with azuki paste. After a short break sprinkled with matcha, contemplation is essential. Calm and emptiness are conducive to meditation, exhorting everyone to enjoy a real “time for oneself”. Time, always, so precious and finally found.

Before descending and getting lost again in the hustle and bustle of the city, a small fox-shaped wooden plaque invites each visitor to make a wish. Many must be those who wish to come back.

Version Française

Au cœur de Kyoto, de malicieux renards veillent sur les sanctuaires du Fushimi Inari-taisha. Journal d’une échappée spirituelle au cœur de ce temps suspendu, aux nuances de vert et de vermillon.
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Paris, le 2 septembre 2019,
« – Au fait ! Il faut que je te dise ! Je pars au Japon !!
« – Oh mais c’est génial ! Est-ce que tu auras le temps d’aller à Kyoto ? »
Le temps. Cette notion si intangible, si impossessible, prend à Kyoto tout son sens. Visiter Kyoto, c’est déjà l’illusion de prendre le temps, de le trouver, peut-être même de l’arrêter. Kyoto est un éloge du temps. Il semble ici s’écouler à son propre rythme, à moins de trois heures pourtant de l’agitation de la capitale. Rien d’étonnant à ce que certains lieux semblent avoir été conservés dans l’état où les premières divinités – que l’on appelle aussi kamis – vinrent s’installer dans la région.
Un lieu magique résume à lui seul cette atemporalité. Perché les flancs du Mont Inari, le Fushimi Inari-taisha est une carte postale du Japon traditionnel. Cet immense sanctuaire shintoïste dédié à la kami Inari regroupe plusieurs milliers de torii – ces larges portes formant un tunnel infini – dont la nuance vermillon tranche avec le vert tendre de la végétation. Les plus curieux découvriront que la plupart des torii portent le nom de leurs donateurs, particuliers et entreprises désireux selon la légende de s’assurer la bonne fortune. Ce célèbre chemin spirituel, rythmé par le chant des grillons et l’écoulement régulier des cascades, est un voyage à travers le temps : au fil de la montée, des groupes d’étudiants en uniforme croisent des touristes vêtus de yukata, trahis par l’étiquette qui s’échappe parfois de leurs costumes loués dans les boutiques du centre-ville.
Dès l’entrée du sanctuaire, deux statues de renards vous jettent un regard plein d’ambiguïté : nul ne saurait dire s’il s’agit de complicité ou de colère… Fidèles messagers d’Inari, les kitsune n’en restent pas moins des yōkai , ces êtres surnaturels omniprésents dans le folklore japonais. Capables de posséder les humains, ces créatures malicieuses prennent un malin plaisir à leur jouer des tours. Franchir l’une des torii revient à pénétrer dans leur univers, celui des esprits… à vos risques et périls!
À l’approche du sommet, les visiteurs se raréfient et le temps semble s’allonger. Quelques échoppes déploient alors un éventail de porte-bonheurs et de dorayaki, fourrés à la pâte d’azuki. Après une courte pause saupoudrée de matcha, la contemplation s’impose. Le calme et le vide, propices à la méditation, exhortent à profiter d’un véritable « temps pour soi ». Le temps, toujours, si précieux et enfin retrouvé.
Avant de redescendre et de le perdre à nouveau dans l’effervescence de la ville, une petite plaque en bois en forme de renard invite chaque visiteur du sanctuaire à faire un vœu. Nombreux doivent être ceux qui font le vœu d’y revenir.

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