Genji Monogatari – the first romantic tale ever written

The Tale of Genji : it wasn’t only beautiful poetry like everyone thought.

Version française à la suite de l’anglaise.

I was suffering last summer in Japan of an affliction that occupied my mind day and night, an addiction that punctuated my days.
I even wonder if I did not fall in love, a romance that is a millennium late – the cause of my suffering was the Tale of Genji (Genji Monogatari).
What is rather incredible about this novel is that it is the first ever written on earth, and that by a woman, Murasaki Shikibu. Hard to imagine that a novel written 1000 years ago can provoke so many emotions, but the themes are so universal and timeless that the fate of Hikaru Genji and the women around him touched me deeply to the point of spending all my free time devouring this 1700-page novel (and listen to the audio book version in parallel) (and watch all the movies) (and read a 300-page explanatory book on the political system of Heian and the literary mechanisms used in the book) (on the other hand, I didn’t read the manga).

I am currently working in the digital communication department at Louis Vuitton, so I have a fairly precise awareness of the type of content that maximizes visibility and engagement. I decided to completely ignore all these rules on this blog, and to fully assume my NICHE  content. I tell you, I am creating a “Japanese literature” section and will write dozens of articles on Genji, articles that are way too long and not at all SEO friendly (in addition I publish them in two languages ​​which is quite to avoid).
But we are well between us, passionate about the depths of Japanese culture. It may be just me, it may become a monologue category, but at least I’m having a blast.

Anyways.

The author (presumed, some think she did not even exist), Murasaki Shikibu was a courtesan at the court of the Emperor of Japan in the 11th century, but the action of the novel is about a century before the time in which she lived, during Heian (794 – 1185). The reason is simple, the manners were a bit more frivolous a century before, which allowed Murasaki to make her novel more crisp (and avoid the wrath of the power in place because some bits are chocking! (Genji who abducts a 10 year old girl because he is interested because she is a distant cousin of his first love, the wife of the emperor, a cousin of his mother (he does this with two different girls in the novel and more…)).

The story is centered around the character of Hikaru Genji, an illegitimate son of the emperor Genji Monogatariwho cannot pretend to the throne but who, thanks to his charisma, his intelligence, and especially his incredible beauty (and his many special talents 🙂 ) will be able to climb the social ladder and rise to the highest rank achievable by a non-noble.

One of the pivotal moments of the story develops from the moment when Genji, having triumphed over all the obstacles, managed to obtain the unexpected position of father of the emperor. He therefore enjoys considerable wealth and power and builds an exquisite palace (the Rokujyo-in), which has the distinction of having not one, but four gardens: one for each season. This system allows to enjoy permanently a floral view at paroxysm of its beauty.
In each seasonal apartment resides a particular friend of Genji, often designated by a name of flower (sometimes humorous like “safflower”, a red flower which recalls the color of the nose of the young lady).

The novel is based on the romances of Genji and allows to discover the customs of the Court during the Heian era.
I understood from my readings that the text was a criticism of the frivolity of this court, but I must admit that I had to go back to it twice before understanding that. Concretely I was extremely surprised when Genji began to have children, because according to my literal reading of the text, the main action consisted of exchanges of poems and discussions through screens.
We will discover together the different romances detailed in the novel and what they teach us about my favorite era of Japanese history.

Version française

J’ai été prise pendant le dernier été que j’ai passé au Japon d’une affliction qui occupait mon esprit nuit et jour, une addiction qui rythmait mes actions.
Je me demande même si je ne suis pas tombée amoureuse, une histoire qui a un millénaire de retard – je me suis éprise du Dit du Genji (Genji Monogatari).
Ce qui est assez incroyable concernant ce roman, c’est que c’est le premier jamais écrit sur terre, et cela par une femme, Murasaki Shikibu. Difficile d’imaginer qu’un roman écrit il y a 1000 ans puisse provoquer tant d’émotions, mais les thèmes abordés sont tellement universels et intemporels que le destin de Hikaru Genji et des femmes autour de lui m’a profondément touché au point de passer tout mon temps libre à dévorer ce roman de 1700 pages (et écouter en parallèle la version audio book) (et regarder tous les films) (et lire un livre explicatif de 300 pages sur le système politique de l’époque et les mécanismes littéraires utilisés) (par contre je n’ai pas lu le manga).

Je travaille actuellement à la communication digitale chez Louis Vuitton, j’ai donc une conscience assez précise du type de contenu permettant de maximiser la visibilité et l’engagement. J’ai décidé d’ignorer parfaitement toutes ces règles sur ce blog, et d’assumer totalement mon contenu de NICHE. je vous l’annonce, je crée une section “littérature japonaise” et compte faire des dizaines d’articles sur Genji, des articles bien trop longs et pas du tout SEO friendly (en plus je les publie en deux langues qui est tout à fait à éviter).
Mais on est bien entre nous, entre passionnés des tréfonds de la culture japonaise. C’est peut être juste moi, ce sera peut être une catégorie monologue, mais au moins je m’éclate.

Bref.

L’auteure (présumée, certains pensent qu’elle n’a même pas existé), Murasaki Shikibu était une courtisane à la cour de l’empereur du Japon au 11ème siècle, mais l’action du roman se situe  environ un siècle avant l’époque dans laquelle elle vivait, à l’époque Heian (794 – 1185). La raison en est simple, les mœurs étaient plus légères un siècle avant, ce qui a permis à Murasaki de rendre son roman plus croustillant (et d’éviter les foudres du pouvoir en place car certains passages sont chocking ! (Genji qui enlève une gamine de 10 ans car elle l’intéresse car elle est une cousine éloignée de son premier amour, la femme de l’empereur, une cousine de sa mère (il fait ca avec deux gamines différentes dans le roman en plus)).

Le récit est centré autour du personnage de Hikaru Genji, un fils illégitime de l’empereur qui ne peut donc pas prétendre au trône mais qui grâce à son charisme, son intelligence, et surtout Genji Monogatarison incroyable beauté (et ses nombreux talents particuliers 🙂 ) arrivera à gravir l’échelle sociale et s’élever au rang le plus élevé atteignable par un non-noble.

Un des moments charnière de l’histoire se développe à partir du moment où Genji, après avoir triomphé de tous les obstacles, a réussi à obtenir la place inespérée de père de l’empereur. Il jouit donc d’un fortune et d’un pouvoir considérable et fait construire un palais exquis (le Rokujyo-in), qui a la particularité d’avoir non pas un, mais quatre jardins : un pour chaque saison. Ce système permet donc de jouir en permanence d’une vue florale au paroxysme de sa beauté.
Dans chaque appartement saisonnier réside une amie particulière de Genji, souvent désignée par un nom de fleur (parfois humoristique comme “carthame”, une fleur rouge qui rappelle la couleur du nez de la demoiselle).

Le roman s’articule autour des romances de Genji et permet de découvrir les us et coutumes de la Cour de l’ère Heian.
J’ai compris par mes lectures que le texte était une critique des mœurs légères de cette cour, mais je vous avoue que j’ai du m’y reprendre à deux fois avant de comprendre cela. Concrètement j’ai été extrêmement surprise lorsque Genji a commencé à avoir des enfants, car selon ma lecture littérale du texte, le principal de l’action consistait à des échanges de poèmes et des discussions à travers des paravents.

Nous allons donc découvrir ensemble les différentes romances détaillées dans le roman et ce qu’elles nous apprennent sur mon ère préférée de l’histoire japonaise.

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